Quel sera le futur écologique de l’humanité ?

Temps de lecture : 24 mn – En février 2022, le GIEC vient de sortir le 2e volet de son rapport d’évaluation sur le Climat, dans lequel il nous livre ses prévisions pour le futur écologique et donc sociétal de l’humanité. Il présente 5 scénarios pour le futur concernant les enjeux écologiques de la terre et donc de l’humanité. Pour mieux évaluer lequel des 5 semble le plus probable, comparons le avec d’autres travaux de futurologie du rapport Meadows (du Club de Rome), de l’Ademe et d’autres. Ainsi, nous comparerons 4 scénarios différents de futurologie climatique avec leur conséquence sur l’humanité. La première sera les 5 scénarios principaux du 6e rapport du Giec de 2021-2022. Nous verrons qu’il y a de fortes concordances concernant les scénarios les plus pessimistes et ceux du rapport Meadows.

Le seconde recherche en futurologie que nous présenterons sera celle du célèbre rapport Meadows de 1972, intitulé dans sa version française, « Halte à la croissance » et qui à été un principaux déclencheurs de la prise de l’urgence écologique mondiale. Ce rapport avait été commandé par le club de Rome qui rassemblaient de grands industriels capitalistes, dont l’ancien PDG de Fiat. Car ils avaient l’intuition, que la fin des ressources non renouvelables, comme le pétrole et les métaux risquaient fortement de nuire à leur profits futurs. Ils avaient donc besoins d’une confirmation plus scientifiques. Le rapport Meadows est mis à jour périodiquement depuis 50 ans pour suivre les évolutions du présent.

Enfin nous terminerons sur une troisième recherche portant sur trois axes et deux variantes : croissance, décroissance, effondrement, avec et, sans usage de la technologie. Ces comparaisons montre une relativement forte convergence entre certains des scénarios.

 1 – LE GIEC PROPOSE CINQ NOUVEAUX SCÉNARIOS POUR LE FUTUR.

Le groupe de préparation du sixième rapport du Giec publié en 2021 envisage « plusieurs scénarios socioéconomiques collectifs (SSP : Shared Socioeconomic Pathways), dans lesquels il imagine les conséquences des différentes relations futures entre les secteurs gouvernementaux, socioéconomiques et climatiques jusqu’en 2100. Ces scénarios viennent remplacer leurs précédents dénommés les RCP – pour « Representative Concentration Pathways », c’est-à-dire. les trajectoires d’évolution des émissions, des concentrations des gaz à effet de serre et des aérosols. Voici les 5 principaux scénarios pour des élévations de températures comprise entre 1,4°C pour le SSP1-1.9 et plus de 4,5°C pour le SSP-8.5[1].

Le scénario SSP1-1.9 s’avère « le plus optimiste, le Giec y décrit un monde où les émissions mondiales de dioxyde de carbone tombent à zéro vers 2050. Les sociétés adoptent des pratiques plus respectueuses de l’environnement, l’accent étant mis non plus sur la croissance économique mais sur le bien-être général. Les investissements dans l’éducation et la santé augmentent et les inégalités diminuent. Les phénomènes météorologiques violents sont plus fréquents mais le monde a évité les pires conséquences du changement climatique » [2]. Seul le scénario SSP1-1.9 permettrait d’atteindre l’objectif consistant à ne pas dépasser 1,5 degré de plus que la température d’avant la Révolution industrielle en 1850.

Dans le scénario SSP1-2.6 « le deuxième meilleur scénario du Giec, les émissions mondiales de CO² sont fortement réduites mais moins rapidement. L’objectif de zéro émission est atteint après 2050. Ce scénario décrit les mêmes évolutions socio-économiques vers le développement durable que dans le premier scénario mais la hausse des températures se stabilise autour de 1,8°C d’ici la fin du siècle » [3].

Dans le scénario SSP2-4.5, le monde restera au milieu du gué. « Notre monde poursuit ses tendances historiques avec une croissance inégalement répartie des revenus et opère lentement sa transition écologique, malgré les objectifs qu’il se donne. La transition démographique est achevée dans la seconde moitié du XXIème siècle ». Dans ce scénario, les températures augmentent de 2,7°C d’ici la fin du siècle.

Dans le scénario SSP3-7.0 le monde sera tiraillé par des rivalités nationales et suivra un chemin escarpé. « La résurgence du nationalisme, les préoccupations en matière de compétitivité et de sécurité et les conflits régionaux poussent les pays à se concentrer de plus en plus sur les questions nationales ou, tout au plus, continentales, au détriment de la réduction des inégalités et de la prise en compte des questions environnementales ». L’augmentation de la température moyenne atteint 3,6°C.

Dans le scénario SSP5-8.5, le développement du monde sera alimenté par des combustibles fossiles et dans un monde qui fonce sur l’autoroute, jusqu’à l’abime. « C’est scénario d’un développement économique et social élevé basé sur les marchés compétitifs et l’innovation qui nécessite de recourir à d’abondantes ressources en énergies fossiles »[4]. C’est le scénario le plus pessimiste du Giec, car il prévoit une augmentation de la température de 4,4°C.

Nous allons voir que le rapport Meadows et ses mises à jour s’avèrent plus pessimistes encore que les rapports du Giec et surtout plus précis dans les conséquences.

Mais il existe d’autres scénarios pires, que ceux du Giec et de Meadows encore dans lesquels la température atteint les 7°C[5], voire 8°C et plus dans le cas de la » bombe climatique » générée par le dégel du permafrost qui éjecterait le méthane gelé…

3 – EN 2021, L’ADEME A IMAGINÉ 4 SCÉNARIOS VERS LA NEUTRALITÉ CARBONE EN 2050. Pour parvenir à cette neutralité, cela suppose que la France et le reste du monde suivent au moins l’un d’entre eux et que cela fonctionne véritablement.

Scénario 1 : Génération frugalité (sobriété avec un peu de technologie) : « La croissance de la demande énergétique qui épuise les ressources s’interrompt grâce à des innovations comportementales, organisationnelles autant que technologiques. La transition est conduite principalement grâce à la frugalité par la contrainte et par la sobriété. La capacité des acteurs économiques à s’adapter rapidement à l’évolution de la demande est parfois difficile. La contrainte vient de mesures coercitives pour une partie (obligations, interdictions, quotas…), qui doivent faire l’objet de débats pour faciliter leur compréhension et leur appropriation. La sobriété se fait par la réduction volontaire de la demande en énergie, matières et ressources grâce à une consommation des biens et services au plus près des besoins : évolution de l’assiette, limites de vitesse sur route et limitation des vols intérieurs, transformation des bâtiments vacants et des résidences secondaires en résidences principales… ». En voici les principes clés : « • Recherche de sens • Frugalité choisie mais aussi contrainte • Préférence pour le local • Réduction forte de la mobilité • Réglementation, interdiction et rationnement via des quotas • Commerce international contracté » [6].

Scénario 2 : Coopérations territoriales (avec une légère sobriété et un peu de technologie) : « Pour atteindre la neutralité carbone, la société mise sur une évolution progressive mais à un rythme soutenu du système économique vers une voie durable alliant sobriété et efficacité. La consommation de biens devient mesurée et responsable, le partage se généralise. Les transformations dans l’habitat (logements vacants réinvestis, espaces de partage et de convivialité), les habitudes de travail, l’alimen-tation, les déplacements ou la consommation sont de fait moins contraints que dans S1 mais marquent une rupture avec l’histoire récente. Nature et biodiversité sont appréhendées pour leur valeur intrinsèque. De fait, les impacts sur le territoire national sont réduits, de même que dans les pays d’où nous importons, grâce à des règles strictes et des échanges internationaux réduits. L’évolution des valeurs de la société permet des investissements massifs dans les solutions d’efficacité et d’énergies renouvelables. Mais aussi dans le renouvellement et l’adaptation des infrastructures, ainsi que dans des politiques de réindustrialisation sur des secteurs industriels ciblés ». « La ville se construit dans un équilibre entre aménagements et intégration des éléments naturels. Elle se densifie en hauteur et de manière maîtrisée. C’est ’’ la ville du quart d’heure ’’ où tout (ou presque) est à proximité. Le partage des bâtiments, de pièces de vie ou d’équipements se généralise »[7]. En voici quelques principes clés :   « • Économie du partage • Équité • Rénovation massive, évolutions graduelles, mais profondes des modes de vie (cohabitation plus développée et adaptation de la taille des logements à celle des ménages) • Investissement massif (efficacité énergétique, EnR et infrastructures) • Reconquête démographique des villes moyennes • Commerce international régulé »[8]. 

Scénario 3 : technologies vertes (sans sobriété). « C’est plus le développement technologique qui permet de répondre aux défis environnementaux que les changements de comportement vers plus de sobriété. De fait, les manières d’habiter, de se déplacer ou de travailler ressemblent beaucoup à celles d’aujourd’hui avec cependant quelques différences. Par exemple, l’alimentation est un peu moins carnée et plus équilibrée. La mobilité individuelle est prédominante mais avec des véhicules plus légers et électrifiés. L’industrie produit un peu moins en volume mais est très décarbonée. Les métropoles se développent. Les technologies et le numérique, qui permettent l’efficacité énergétique ou matière, sont dans tous les secteurs. Les meilleures technologies sont déployées largement et accessibles de manière généralisée aux populations solvables. C’est une voie dans laquelle le découplage entre création de richesses et impacts environnementaux constitue toujours la ligne d’horizon. Mais en se focalisant sur la production verte ou décarbonée, il existe un risque de ne pas suffisamment maîtriser les consommations d’énergie et de matières et de ne pas permettre aux plus pauvres d’accéder aux besoins de base » [9]. Les points clés sont donc : « • Plus de nouvelles technologies que de sobriété • Consumérisme « vert » au profit des populations solvables, société connectée • Les services rendus par la nature sont optimisés • Les data centers consomment 10 fois plus d’énergie qu’en 2020 • Croissance verte, innovation poussée par la technologie • Concurrence internationale et échanges mondialisés • Décarbonation de l’énergie • 60 % de l’acier, mais aussi de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage »[10].

Scénario 4 : Le pari réparateur (solutions technologiques sans sobriété). Dans ce scénarii, « les modes de vie du début du XXIe siècle sont sauvegardés. Les appareils sont très prisés dans la maison pour cuisiner, alerter, régler (lumière, énergies), sécuriser. Les applications sont très développées notamment pour s’alimenter (sainement) ou se déplacer (efficacement). Mais ce foisonnement de biens consomme beaucoup d’énergie et de matières avec des impacts potentiellement forts sur l’environnement. Les enjeux écologiques globaux sont perçus comme des contreparties du progrès économique et technologique : la société place sa confiance dans la capacité à gérer, voire réparer, les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières pour conserver un monde vivable (…). Les enjeux écologiques locaux (ressources, pollution, bruit, biodiversité…) sont traités avec des solutions techniques. »[11] En voici les principes clés : • Sauvegarde des modes de vie de consommation de masse • La nature est une ressource à exploiter • Confiance dans la capacité à réparer les dégâts causés aux écosystèmes • Maintien de la construction neuve • Augmentation forte des mobilités • Les data centers consomment 15 fois plus d’énergie qu’en 2020 • Faible dimension territoriale, étalement urbain, agriculture intensive • Croissance économique carbonée • Fiscalité carbone minimaliste et ciblée • Économie mondialisée • Captage, stockage ou usage du carbone capté indispensable »[12].

Ces 4 scénarios sont instructifs, même s’ils restent fragiles par rapport à la réalité du futur. En effet, dans le scénarii de frugalité, il n’y a pas de décroissance du PIB. L’Ademe considère néanmoins qu’on peut parvenir à la neutralité carbone (diviser par 6 l’empreinte carbone d’un français). On peut sérieusement s’interroger sur le réalisme de cette prédiction, dans le mesure ou il y a une corrélation très forte entre la création de richesse (le PIB) et l’empreinte carbone.

Selon l’Ademe, « dans tous les scénarios, en 2050 l’approvisionnement énergétique repose à plus de 70 % sur les énergies renouvelables et l’électricité est le principal vecteur énergétique. Pour autant, cela ne peut en aucun cas légitimer le gaspillage d’énergies, afin de limiter la pression sur les ressources. La réduction de la demande en énergie, elle même liée à la demande de biens et de services, est le facteur clé pour atteindre la neutralité carbone. Cette réduction peut aller de 23 % à 55 % par rapport à 2015 suivant les scénarios, chacun reposant sur un équilibre différent entre sobriété et efficacité énergétique. Le vivant est l’un des atouts principaux de cette transition permettant de combiner trois leviers stratégiques : le stockage de carbone, la production de biomasse et la réduction des gaz à effet de serre. Il est donc indispensable de maintenir un équilibre entre les usages alimentaires et énergétiques de la biomasse avec la préservation des fonctions écologiques, comme la biodiversité et le stockage de carbone grâce à une approche globale de la bioéconomie »[13].

Les 4 scénarios n’aboutissent paradoxalement qu’à différences relativement faibles dans leurs émissions de CO2 et donc d’impacts sur le climat. Alors qu’ils choisissent des voies très différentes. En 2015, les émissions françaises était de 445 MtCO2EC, elles passeraient à 74 MtCO2EC (équivalent carbone) dans le scénario 1, le plus sobre à à 135 MtCO2EC dans le scénario 4, le plus gourmand[14]. L’Ademe considère que le scénario 4 serait soutenable concernant l’empreinte carbone, mais il s’avère encore. Or, une empreinte soutenable suppose de ne pas dépasser 92 MtCO2EC[15]. Donc, le scénario 4 serait supérieur de 68% à une empreinte soutenable. Cependant, c’est déjà mieux que les 600 % de 2021. Mais, l’Ademe qualifie le scénario 4 de pari réparateur (le pari technologique), parce qu’elle supposerait aussi la découverte de nouvelles ressources non renouvelables et de nouvelles technologies. Mais selon L’Ademe, « cet appui exclusif sur les technologies est un pari dans la mesure où certaines d’entre elles ne sont pas matures. C’est le cas du captage et du stockage du CO₂ dans l’air ambiant qui est à un stade expérimental en 2021 et pour laquelle aucune étude ne permet de savoir si elle sera déployable à des coûts et impacts acceptables et dans les temps impartis. »[16] Les scénarios 3 des technologiques vertes et plus encore le 4, s’avèrent donc des paris, très très incertains, qui s’opposent complètement au principe de précaution, consistant prioritairement à ralentir, à décroitre tant que les solutions technologiques n’ont pas été trouvées…

De plus, l’Ademe précise que dans cette étude prospective « le reste du monde est considéré comme un tout qui prend le même chemin que la France métropolitaine et, à ce titre, ne bénéficie pas d’une modélisation fine » [17]. Par conséquent, si les autres pays ne parviennent pas à suivre au moins un des 4 modèles proposés et poursuivent leur modèles actuels non soutenables, alors les efforts de la France serait très amenuisés.

3 – LE RAPPORT MEADOWS POUR LE CLUB DE ROME ENVISAGE PLUSIEURS SCENARIOS POUR LE FUTUR DE L’HUMANITE EN 2100

En 2004, le rapport Meadows a été mis à jour pour la seconde fois sous la direction de Meadows, avec Graham Turner comme coordonnateur et il a été traduit en français seulement en 2012[18]. Or, il montre que les prévisions étaient non seulement justes, mais qu’elles étaient même souvent sous-estimées. Dans un article de 2008, Graham Turner, à repris à nouveau le modèle du rapport Meadows de 1972 en les comparant aux données historiques du monde de 1970 à 2000[19]. Les résultats obtenus montrent aussi que les données réelles obtenues par Turner en 2008 dans le cadre du scénario « business as usual », sont à peu près comparables aux prévisions du rapport de 1972. Il semble donc que sa fiabilité provient en particulier du fait qu’il croise plusieurs facteurs, qu’il est multidisciplinaire, alors que la plupart des scientifiques sont seulement des spécialistes monodisciplinaires et non des spécialistes de la pluridisciplinarité. Ainsi, les économistes ne prennent que très rarement en compte les facteurs des ressources ou de la démographie, les climatologues oublient souvent l’économie, les écologistes oublient généralement la démographie et les démographes omettent souvent la pollution. Pour devenir une science moins relative, la science moderne doit donc de parvenir à réaliser un véritable travail interdisciplinaire, mais rare sont recherches qui y parviennent. Or, le rapport Meadows y est largement parvenu, c’est pourquoi la majeure partie de ses analyses reste fiable plus de 50 après. Ce qui est d’autant plus remarquable qu’il s’agissait de futurologie multidisciplinaire et non pas seulement d’une analyse multidisciplinaire du présent.

Le rapport Meadows de 1972 envisageait 11 scénarios à partir d’un modèle informatique intitulé World3. Ils prévoient ainsi une crise écologique et économique mondiale majeure entre 2020 et 2040 environ, si la croissance économique continue. L’Impact d’une population sur son environnement peut être mesuré notamment par cette équation I =P x A x T, qui a été formalisée par Herlich et Holdren dans les années 1970. Elle montre que l’impact sur l’environnement (I = Impact sur les ressources et les exutoires (tels, la pollution et les déchets)) dépend de trois facteurs qui se multiplient entre eux, P = Population, le nombre d’individus, A = Le niveau de consommation (Affluence) et T = Les dégâts des techniques utilisées[20].

En 2010 durant une conférence TED, Bill Gates, proposa une variante de cette formule : CO2= P x S x E x C, c’est à dire CO2= Personnes x Service par personne x énergie par service x Co2 par unité d’énergie. P = Personne (un individu), varie en fonction de la démographie mondiale. S = Services, suppose un quantité plus ou moins grandes de service (croissance ou décroissance ?). Ces services dépendent de E = l’efficacité énergétique du mode de production. Enfin, l’énergie consommée pour produire ces services se mesure par C = le CO2 et les gaz a effets de serre émis par l’énergie nécessaire pour produire les services. Or, une équation mathématique n’est pas neutre, elle répond à des choix politiques, des visions du monde : plus ou moins de population ? Prioritairement des riches ou des pauvres ? Qui décident ? Plus de croissance ou de décroissance des services ? etc… En fonction de l’orientation idéologique la réponse politique sera très différente. Généralement, les plus riches proposent que ce soit les plus pauvres qui fassent l’effort de décroitre, de moins faire d’enfants, mais sans qu’on leur en laisse le choix démocratique.

Dans le rapport Meadows, les auteurs prennent en compte ces facteurs Herlich et Gates, mais les regroupent différemment et ils ajoutent le facteur production de nourriture par habitant. Le rapport prend en compte 5 paramètres majeurs susceptibles de générer la crise :

  • – les ressources non renouvelables,
  • – le produit industriel par habitant,
  • – la production de nourriture par habitant
  • – la pollution globale (carbone, biodiversité, destructeurs du vivant (produits chimiques, pesticides…) et la démographie.

Il y a 5 scénarios futurs principaux dans le rapport Meadows. Ces scénarios varient en fonction du paramètre qui est privilégié (ressources, démographie, pollution…). Les chercheurs font débuter ces différents scénarios dans les années 1970, en imaginant que suite à leur rapport l’humanité décide de changer de cap pour 4 scénarios, sauf pour le premier.

2-1) Le premier scénario est lié à la diminution des ressources non renouvelables ou « buisness as usual. » C’est-à-dire que l’humanité ne change rien véritablement dans son orientation. C’est approximativement ce qui s’est passé depuis 1972. On observe ainsi, une baisse régulière des ressources non renouvelables et une hausse de la production par tête, donc une hausse de la demande globale de ces ressources jusqu’en 2008, 2010. Puis survient un arrêt de cette croissance avec une phase de plateau relatif entre 2008 et 2014 (le haut de la courbe en cloche). Or, le monde a effectivement connu une grave crise économique en 2008, avec des émeutes de la faim. La croissance stagne depuis, il y a eu effectivement un plateau entre 2008 et 2014. À partir de 2015 environ, le modèle prévoit une diminution du produit industriel par tête et des quotas alimentaires. Ce qui entraîne à partir de 2030 le début de la baisse de la démographie, puis sont écroulement régulier jusqu’en 2100 au moins, pour chuter à seulement 4,43 milliards d’habitants, soit 44% de moins que les 7,8 milliards de 2030[21] ! Donc, le modèle prédit une véritable catastrophe humanitaire mondiale… Or, en 2015, la PIB nominal mondial a effectivement baissé de 4,9 % souligne Gaël Giraud (2016). Ce scénario du rapport Meadows, semble donc bien prédire l’évolution actuelle de la production mondiale et des quotas alimentaires. Dans ce modèle l’explication principale de cette crise serait la baisse régulière des ressources non renouvelables de la planète, si bien qu’en 2030 elles ne représentent plus que 25% de ce qu’elles étaient avant la période industrielle. Modèle standard = buisness as usual = pas de changement de comportement [22]

2-2) Il y a ensuite le scénario lié à la croissance de la pollution. Les chercheurs font l’hypothèse que le monde est parvenu à recycler à l’infini et que les ressources ne manqueraient quasiment pas, car elles seraient par exemple, plus importantes que prévue. Dans ce cas, c’est la pollution qui engendrerait un effondrement agricole, puis industriel autour de 2040, du fait que les sols deviennent improductifs à cause des pesticides et de la production intensive avec engrais chimiques. On peut ajouter à cela le réchauffement climatique qui vient désertifier les zones agricoles. La démographie s’écroule alors à partir de 2060 environ, par manque de nourriture. Le scénario lié à la croissance de la pollution[23]

 2-3) Dans le scénario du contrôle de la pollution, les chercheurs du rapport Meadows font l’hypothèse (fictive), que dans le cas ou l’on il y aurait des ressources quasiment illimitées, alors l’humanité ne parviendrait néanmoins à contrôler sa pollution. En effet, la production agricole intensive liée à poursuite de la croissance et l’augmentation de la démographie   épuiseraient les sols. Il ne serait dès lors plus possible de nourrir toute la planète par manque de terres arables et donc en 2060 la démographie diminuerait à cause de la mortalité liée à la famine[24]. Le scénario du contrôle de la pollution[25].

2-4) Dans ce 4e scénario, l’humanité décide de contrôler les naissances et la pollution et les ressources non renouvelables. Ce scénario, fait donc aussi l’hypothèse très optimiste, que l’humanité a résolu le problème de la baisse ressources non renouvelables. Grâce à la maîtrise de ces trois facteurs, la population se stabilise pendant un temps. Cependant, la société ne souhaitant pas s’autolimiter, on observe alors, une explosion de la pollution due à la croissance de la production, un épuisement des terres agricoles, donc un effondrement de la production de nourriture, autour de 2015. Il n’est plus possible de nourrir toute l’humanité par manque de terres arables pour l’agriculture et donc en 2025 la démographie commence à diminuer doucement pour s’écrouler vers 2090, à cause de la mortalité liée à la famine. Le scénario du contrôle des naissances et de la pollution[26].

Nous pouvons faire l’hypothèse, que ce scénario engendre donc une baisse de la natalité chez les plus pauvres, tandis que les plus riches parviennent continuer à vivre avec le reste des ressources disponibles en les recyclant. Ce scénario est sans doute celui qui préféré par les capitalistes pro-décroissances, à l’inverse des écosocialistes pro-décroissance.

Dans le scénario idéal, tout le système est stabilisé, sauf les ressources non renouvelables. C’est le scénario idéal formulé par le rapport Meadows, puisque les humains parviennent à réguler les 5 paramètres clés (ressources, production industrielle, quota alimentaire, démographie et pollution). Cette fois ces 5 facteurs restent stables de 1960 à 2100 à l’exception des ressources non-renouvelables qui diminue doucement, mais la société trouve des solutions par les énergies renouvelables et surtout une planification et une régulation de la production. C’est à dire que pour perdurer ce scénario suppose, que les 4 autres paramètres doivent être volontairement diminués par l’humanité, au fur et à mesure de la diminution des ressources non renouvelables encore accessible pour un coût financier rentable. Pour que la vie humaine puisse se stabiliser et perdurer, une fois que les ressources non renouvelables à extraire du sol sont épuisées, cela nécessite alors de recycler les ressources non renouvelables, tels les métaux. De plus, un recyclage à 100% des métaux est impossible, il s’agit donc de les recycler en minimisant les pertes. Étant donné que le pétrole ou le gaz ne peuvent être recyclés, en ce qui concerne le secteur de l’énergie, cela suppose donc de produire et de consommer seulement des énergies renouvelables, tels le solaire ou l’éolien.

 2-5) Dans ce scénario, tout est stabilisé, sauf les ressources non renouvelables. C’est donc le scénario idéal, puisque les humains parviennent à réguler les 5 paramètres clés (ressources, production industrielle, quota alimentaire, démographie et pollution). Cette fois ces 5 facteurs restent stables de 1960 à 2100 à l’exception des ressources non-renouvelables qui diminue doucement. Cependant, pour perdurer ce scénario suppose que les 4 autres paramètres doivent être volontairement diminués, au fur et à mesure de la diminution des ressources non renouvelables accessibles à un coût rentable. Une fois que ces dernières sont complètement épuisées, pour que la vie humaine puisse se stabiliser et perdurer, cela suppose de recycler les ressources non renouvelables, tels les métaux. Par ailleurs, un recyclage à 100% des métaux est impossible, il faut donc les recycler en minimisant les pertes. Étant donné que le pétrole ou le gaz, ne peuvent être recyclés, cela suppose donc de produire et de consommer seulement des énergies renouvelables, tels le solaire ou l’éolien.

Pour parvenir au scénario de stabilisation, cela suppose que l’humanité soit en mesure de réguler ces 5 paramètres à l’échelle mondiale de manière rationnelle. Cela nécessite sans doute de pacifier les relations internationales en redistribuant les richesses envers les plus pauvres, afin de permettre l’accès à l’éducation et donc la baisse de la natalité, mais aussi de protéger le climat, de recycler les ressources, de produire de manière complètement écologique, afin de ne pas épuiser les sols, de préserver un minimum la diversité, de diminuer l’empreinte écologique des plus riches en priorité, grâce à une baisse de leur consommation réalisée par de fortes taxes et d’importants impôts redistributifs. Cela permettra de limiter les inégalités et leurs actions nuisibles sur le climat et la planète. Car les individus les 10% des plus riches émettent 45% des émissions de CO2[27]. 5e scénario : tout est stabilisé sauf les ressources non renouvelables[28]

4- SIX SCENARIOS ECOLOGIQUES ET TECHNOLOGIQUES

POUR LE FUTUR DE L’HUMANITE SUR LA PLANETE

Après avoir résumé les 5 scénarios du rapports Meadows (de 1972 à 2022), les 5 scénarios du Giec 2022, les 4 scénarios de l’Ademe 2021, voici 6 autres scénarios centrés cette fois plus particulièrement sur les relations entre la technologie avec les dimensions économiques et écologiques. En effet, beaucoup de nos contemporains, tel le Eric Laurent dans son livre « jouissez jeunesse »[29] postulent que la technique sauvera l’humanité du danger climatique et de la fin des ressources non renouvelables. Ils n’envisagent donc pas d’adopter le principe de précaution consistant à décélérer, au cas ou la technique ne soit pas au rendez vous. Car, ils considèrent que la décroissance seraient un prix trop élevé à payer. 

3-1) Le 1er scénario s’avère celui de l’effondrement avec des îlots de technologies de pointe. La société mondiale s’est effondrée à cause de la fin des ressources renouvelables et surtout du réchauffement climatique. Ce dernier a généré un dérèglement climatique, des cyclones et surtout des sécheresses générant des famines, des migrations et donc des guerres. La démographie humaine s’est donc effondrée. Seulement quelques centaines de millions d’humains survivent dans les zones les plus fertiles situées au nord de la planète et continuent à user de technologie de pointes, telle l’informatique pour organiser des cités-Etats. Les humains y parviennent en réparant et recyclant les anciennes technologies ou en recréant à petites échelles, l’ensemble du cycle de production industriel (création de plans, production de pièces, assemblages). Ces cités Etats sont des cités bunkers, qui tentent de repousser les quelques migrants qui sont parvenus à survivre et qui migrent du Sud désertifié. Dans ce scénario et les deux suivants, il y a donc en plus, une relocalisation contrainte.

3-2) Le 2e scénario consiste dans un effondrement, avec l’impossibilité d’utiliser la technologie de pointe. Il reprend le scénario précédent, mais compte tenu, qu’il n’existe que le système industriel global s’est effondré avec l’épuisement des métaux et des énergies non renouvelables, telle le pétrole et l’uranium, la technologie de pointe ne parvient plus à perdurer. En effet, réparer un ordinateur, suppose des pièces de rechange, qui nécessite toute une infrastructure complexe en amont. Les cités-Etats sont donc revenues à un niveau de développement technologique proche du moyen âge. Il y a encore moins d’humains qui ont survécu que dans le 1er scénario. C’est principalement autour des oasis au Sud et dans les régions plus humides et fraîches située autour du pôle Nord de la planète qu’ils survivent.

3-3) Le 3e s’avère un scénario de récession (donc de décroissance involontaire) avec l’usage de la technologie. Il fait l’hypothèse que la société, grâce à la technologie parvient à limiter complètement ou majoritairement les dégâts du réchauffement climatique en récupérant le CO2, avec par exemple des puits à carbone. Cependant, l’économie fonctionne au ralenti, car les ressources non renouvelables, tel le pétrole, le gaz, l’uranium et les métaux ayant disparus. L’économie subit donc une récession généralisée. Cependant, l’usage généralisé du charbon pourrait permettre de repousser ce scénario d’un siècle ou deux.

3-4) Le 4e scénario relève d’une décroissance volontaire, mais sans la possibilité d’utiliser les technologies de pointes. Les ressources non renouvelables ont majoritairement disparues comme dans le 3e scénario, mais cette fois, la technologie n’est pas parvenue à réduire le réchauffement climatique. Par contre, la société ne s’est pas effondrée, comme dans les deux premiers scénarios, grâce à la réorganisation écosocialiste de la société mondiale. Elles redistribuent les richesses économiques et environnementales. Mais surtout elle est parvenue à limiter le réchauffement climatique suffisamment tôt avant un dérèglement et un emballement inexorable, grâce à la limitation de la croissance et la régulation de la démographie. Cette dernière s’opérant principalement par l’éducation des filles et la professionnalisation des femmes, donc à leur émancipation, principalement grâce à la redistribution des richesses. Cette fois la relocalisation s’avère volontaire et figure comme un des axes d’une politique décroissante.

Ce sera peut être les solutions technologiques et l’ingénierie géoclimatique qui pourrait s’avérer la solution la plus efficace contre le changement climatique. Cependant, les militants, les écologistes, les psychosociologues devraient en priorité sensibiliser les personnes les citoyens la population au principe de précaution c’est à dire à la prudence, à la sagesse, plutôt que de rechercher la solution à nos problèmes écologiques et sociaux, par la voie technologique, qui ne peut résoudre qu’une partie du problème en plus. Contribuer au développement des solutions techniques développés par ingénieurs ne s’avère pas des compétences principales des militants et des psychosociologues, qui relèvent plus de la sensibilisation, la formation, la communication.

3-5) Le 5e scénario s’avère celui de la stabilisation, voire d’une légère croissance durant des dizaines d’années, grâce à la technologie. De même que dans le 3e scénario, la technologie a permis d’éviter la catastrophe climatique, grâce à la captation du gaz carbonique (CO2) dans les puits à carbone. Mais cette fois, l’humanité a résolu le problème de la fin des métaux, notamment grâce au Graphen (le graphite) par la création un composant plus dur que le métal. Ce composant existe réellement depuis 2004. Sa résistance s’avère deux cents fois supérieure à celle de l’acier (tout en étant six fois plus léger)[30]. Il est composé d’atome de carbone qui seront récupérés notamment dans les puits à carbone. Actuellement, la principale limite du graphen réside dans son coût énergétique. Cependant, l’énergie sera devenue quasiment illimitée sur la terre, grâce aux énergies renouvelables solaires, éoliennes, thermiques. En effet, les technologies fondés sur l’énergie renouvelable ne sont plus limitées par la fin des métaux, grâce à la production du graphen. Mais surtout les scientifiques sont parvenus à capter de l’énergie électromagnétique terrestre qui est illimitée à l’échelle terrestre. C’est l’énergie à l’origine des éclairs.

Ce sera peut être ce scénario, qui sera peut-être là solution la plus efficace contre le changement climatique. Cependant, les militants, les écologistes, les psychosociologues devraient en priorité sensibiliser les personnes les citoyens la population au principe de précaution c’est à dire à la prudence, à la sagesse, plutôt que rechercher la solution à nos problèmes écologiques et sociaux, par la voie technologique, qui ne peut résoudre qu’une partie du problème en plus. Les solutions techniques les ingénieurs les développent les recherchent ce n’est pas vraiment la fonction des militants, et des psychosociologues contribuer au développement de cette voie, par exemple par un travail de sensibilisation, de formation, de communication. Dans ce cas il n’y a pas de relocalisation, car la mondialisation libérale perdure.

3-6) Le 6e scénario envisage une société future stabilisée, grâce à la technologie, mais aussi grâce à une redistribution des ressources économiques et environnementales. Cette fois, il s’agit d’une société qui combine les transformations écosocialistes du 4e scénario, mais qui en évite les limites qui relèvent de la fin des ressources et du réchauffement climatique, grâce à la technologie, à l’instar dans le 5e scénario. Ce scénario est plus improbable, car il suppose, en plus d’une révolution technologique du 5e scénario, qui plus est, une révolution socioéconomique et démocratique.

On le voit, les manifestations et les revendications des écologistes, des gilets verts, des gilets jaunes dans le monde, de mêmes que les manifestations de lycéens en Europe pour le protection du climat, ne sont donc pas à prendre à la légère. En fonction, des choix politiques des gouvernements et de leur la mise en œuvre, cela conduira vers un des 6 scénarios principaux pour l’avenir de l’humanité sur la terre et certains sont peu recommandables… Certains incluent donc une relocalisation contrainte, d’autres une relocalisation volontaire et d’autres encore pas de relocalisation du tout.

 LES 6 PRINCIPAUX SCENARIOS ECOLOGIQUES POUR LE FUTUR DE L’HUMANITE SUR LA PLANETE
SCENARIOS ECOLOGIQUES AVEC OU SANS TECHNOLOGIES SYSTEMES POLITIQUES
EFFONDREMENT Avec ou sans technologie :                                         Ilots de taille variées (locale, régionale, nationale, continentale) et de systèmes divers qui cohabitent et/ou s’affrontent Survivalisme familial
Survivalisme communautaire
Municipalisme libertaire
Capitalisme libéral ou social démocrate
Ecosocialisme ou écocommunisme
DECROISSANCE INVOLONTAIRE Sans technologie par insuffisance de métaux et d’énergie Divers systèmes économiques

et gouvernementaux démocratiques

CROISSANCE OU STABILISATION Technologie et Capitalisme Libéral ou libertarien
Ordo-libéral (sans le social)
Autoritaire
Social démocrate

Quant à la politique de la décroissance, étant donnée qu’elle représente une des tendances de l’écologie, elle peut suivre une de ces 8 orientations de politique économique. Cependant, dans la pratique les décroissants de droite, du centre et gauche se situent généralement entre l’économie verte (du capitalisme libéral) pour la droite et les écosocialistes et écocommunistes libertaires fédéralistes pour la gauche, telle l’écologie sociale. La majorité des décroissants se situe entre centre de ces deux pôles, c’est-à-dire à gauche, (la social-démocratie écologiste d’Etat), mais pas dans la gauche radical, donc proche des Verts. Enfin, une minorité est anarcho – primitiviste, donc prône le retour à la vie paléolithique !

Quant aux 4 scénarios de l’Ademe 2021, paraissent un peu trop optimistes. Même le scénarii de la frugalité, qui s’avère le plus radical des 4, ne prévoit pas la diminution du PIB, car ce serait sans doute franchir le tabou de la décroissance. Or, en 2022, l’empreinte carbone française doit être divisée par 6 pour être soutenable. Cela ne parait donc pas très réaliste, compte tenu de la corrélation très forte entre la production de richesse et de CO2.

Les 5 scénarios du 6e rapport du Giec s’avèrent relativement précis sur les conséquences environnementales en matière de montée des eaux, de sécheresse des terres, d’excès de pluie. Par contre, comme les précédents ce rapport reste relativement imprécis sur les conséquences du réchauffement climatique. Il dresse surtout un type de société, c’est-à-dire la forme des relations relations socio-économiques. Mais il ne précise pas vraiment le niveau des conséquences économiques, le niveau de malnutrition, la baisse de la démographie…

Or, le rapport Meadows et ses mises à jour, font ce travail et surtout osent le publier. Mais, plus nous approchons de 2100, plus il s’avère dramatique dans le scénario n°1 « business a usual », puisqu’il prévoit un hausse de la pollution (CO2 inclus), une baisse des ressources non renouvelables et donc une réduction forte, mais relativement progressive de la production industrielle et agricole et finalement de la démographie à cause de la malnutrition, puis des famines que cela engendrera. Cependant, cela reste de la futurologie, donc tous les virages possibles restent possibles, les meilleurs, comme…les pires… Cela dépendra des capacités d’adaptation et des choix de l’humanité.

Thierry Brugvin

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[1] IPCC, 2021: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte&C. Cambridge University Press. In Press, 2021.

[2] JANUTA Andrea, Les cinq scénarios du Giec sur l’avenir climatique, Zone Bourse, 09/08/2021

[3] JANUTA, 2021

[4] ESPARGILIÈRE Loup, Nouveau rapport du Giec : cinq scénarios (plus ou moins apocalyptiques) pour la fin du siècle, Revue VERT, 09/08/2021

[5] LOUVET Brice, Le réchauffement climatique pourrait atteindre 7 °C d’ici à la fin du siècle, Science Post, 17 sept. 2019.

[6] ADEME, Transitions 2050, Synthèse, ADEME Éditions, novembre 2021 a.

[7] ADEME, 2021 a.

[8] ADEME, Transitions 2050, Résumé exécutif, ADEME Éditions, novembre 2021 b.

[9] ADEME, 2021 a.

[10] ADEME, 2021 b.

[11] ADEME, 2021 a.

[12] ADEME, 2021 b.

[13] ADEME, Novembre 2021 a.

[14] ADEME, Novembre 2021 a.

[15] « En 2020, l’empreinte carbone de la France était de 552 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq) », ce qui correspondait à une empreinte carbone 6 fois trop importante, soit 6x 92 =552 Mt CO2 éq. in Ministère de la transition Ecologique, Estimation de l’empreinte carbone de 1995 à 2020, 26/10/2021.

[16] ADEME, Novembre 2021 a.

[17] ADEME, Novembre 2021 a.

[18] MEADOWS Donnella, MEADOWS Dennis, RANDERS Jorgen, Les Limites de la croissance (dans un monde fini), Edition Rue de l’échiquier, 2012.

[19] TURNER, G. M. “A comparison of The Limits to Growth with 30 years of reality”, Global Environmental Change, 18, pp. 397-411, 2008.

[20] EHRLICH, Paul R.; HOLDREN, John P. “Impact of Population Growth”, Science, American Association for the Advancement of Science, 171 (3977): 1971, p. 1212–1217.

[21] TURNER Graham, 2014, p. 7.

[22] TURNER Graham, On the Cusp of Global Collapse? Updated Comparison of The Limits to Growth with Historical Data, GAIA21/2(2012) p.116 – 124.

TURNER,Graham. Is Global Collapse Imminent? MSSI Research Paper No. 4, Melbourne Sustainable Society Institute, The University of Melbourne, 2014.

[23] MEADOWS Donnella, MEADOWS Dennis, RANDERS Jorgen, Les Limites de la croissance (dans un monde fini), A Potomak associates Book, 1972.

[24] MEADOWS Donnella, MEADOWS Dennis, RANDERS Jorgen, Les Limites de la croissance (dans un monde fini), A Potomak associates Book, 1972.

[25] MEADOWS 1972.

[26] MEADOWS 1972.

[27] PIKETTY Thomas, CHANCEL Lucas, Carbone et inégalité : de Kyoto à Paris, Evolution de l’inégalité mondiale des émissions de CO2 (1998-2013) et perspectives pour un financement équitable de l’adaptation, Iddri et Ecole d’Economie de Paris, novembre 2015.

[28] MEADOWS 1972, Fig 46;

[29] ALEXANDRE Laurent, Jouissez jeunesse, Le livre de Poche, 2021.

[30] LE MONDE, « Distingué par le comité Nobel, le graphène va révolutionner l’industrie électronique », 7 octobre 2010, p. 6.

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