Notre « société moderne » va bientôt être confronté à un choc : celui de la décroissance de son système industriel par suite de la raréfaction prochaine et progressive des ressources fossiles et minérales de la planète.
Cette réduction de la disponibilité globale en énergie et matières premières physiques va conférer un caractère inéluctable à cette décroissance économique, qui sera sans doute progressive mais certainement irrémédiable. La rapidité de cette décroissance sera fonction d’un ensemble de critères difficiles à pronostiquer, mais son impact, c’est à dire finalement ce qui nous intéresse, sera lié à notre capacité de résilience. Le Programme pour une société de l’après croissance propose un cadre politique pour que notre société puisse mettre en œuvre sa capacité de résilience dans des conditions optimales et construire son déclin en se préservant de l’effondrement. Il implique de ce fait un certain nombre de modifications législatives, tant au niveau des codes juridiques, qu’au niveau de la constitution elle-même. Il constitue le projet politique du Parti pour l’après croissance.
Le Programme pour une société de l’après croissance est fondé sur 13 principes directeurs énoncés dans son préambule. Il convient de rappeler au préalable qu’un principe est une proposition précise, qui sert de base à un raisonnement et qui définit un mode d’action. Nous considérons qu’il doit toujours y avoir une telle proposition à la base de toute règle d’organisation sociale afin que l’ensemble de la loi reste dans un esprit général déterminé (sous réserve bien entendu d’une modification d’un principe par les procédures prévues par la constitution). Cette position est précisément à l’opposé de celle qui a présidé à la mise en place du système actuel par l’oligarchie régnante à partir du milieu du 18ème siècle, et dans lequel la loi s’élabore à vue, en fonction des évolutions successives des rapports de force entre les différents groupes de pression corporatistes.
C’est ainsi qu’afin de pouvoir élaborer un nouveau corpus législatif, nous avons été amené à définir un système logique, dans lequel toute règle ou loi doit respecter impérativement un principe. Les 13 principes directeurs de notre programme constituent autant de points de rupture fondamentaux avec le système actuel.