Publié le 29 novembre 2016
J’ai suivi vos travaux et les ai trouvés d’une très grande qualité. Je crains simplement que votre projet présente deux défauts majeurs :
1) Il n’a pas été construit avec la participation du plus grand nombre possible. Or la méthode est aussi importante que le résultat (que je trouve, encore un fois, excellent)
2) Justement son excellence, l’extrême soin apporté dans les analyses, … en font un projet que je crains trop éloigné d’une constitution accessible par nos concitoyen-ne-s et que nous voulons se voir appropriée par le plus grand nombre.
Proposer une constitution clé en main, ne me paraît pas la bonne méthode.Mais merci pour le travail fourni : si j’ai l’occasion de participer à une constituante, j’utiliserai, je pillerai tant que faire se peut, vos travaux. Soyez-en assuré-e-s. Mais la partie ne sera pas aisée.
Réponse DDR : Nos travaux de réflexion, d’analyse et de mise en forme se sont déroulés pendant deux ans de janvier 2014 à décembre 2015, pendant lesquels nous avons tenu 76 réunions, soit physiques à Paris, soit à distance par skype. Chaque réunion a duré en moyenne 4 heures et nous avons produit, en plus du « Programme » pour une société de l’après croissance, un compte rendu complet des réunions préparatoires(165 pages). Nos travaux ont toujours été ouverts au « plus grand nombre possible », par voie de publicité sur les réseaux sociaux, et dans la mesure de nos moyens de diffusion. Quant au résultat, nous considérons qu’il n’est pas oblitéré par la méthode avec laquelle il a été obtenu, mais qu’il doit être jugé sur son contenu seul. Le contraire serait introduire de la subjectivité et de la présupposition dans un jugement qui ne doit se porter que sur les mesures concrètes qui sont proposées.
De plus, il ne faut pas oublier que ce programme a pour vocation d’être soumis « au plus grand nombre » par voie de référendum et que le plus grand nombre aura tout le loisir de le rejeter.
Enfin, nous indiquons en première page de notre site internet que : « nous souhaitons que tous les groupes d’initiatives citoyennes qui réfléchissent sur la refonte des institutions puissent se l’attribuer (le programme), le commenter et le critiquer. Nous sommes demandeurs de débat et répondons à toute sollicitation dans ce sens, avec une préférence pour les rencontres physiques et les débats vidéos ».
Si proposer un programme clé en main, n’est pas la bonne solution, comme vous le pensez, alors dites nous : « quelle est la bonne solution ? ».
Enfin, que ce projet vous paraisse dévalué par le fait qu’il soit trop éloigné des préoccupations du plus grand nombre, c’est possible…. Tout au moins pour l’immédiat, et tant que la société industrielle n’aura pas encore montré ses premiers signes à l’oeil nu (c’est à dire de façon visible pour « le plus grand nombre ») de sa banqueroute inéluctable. Sur ce sujet voir les vidéos : https://youtu.be/uqcDoIS9elk et https://youtu.be/ru3gagGR1tU
A partir de ce moment-là, nous pensons que notre programme acquerra une certaine accessibilité, que vous lui contestez actuellement. C’est dans cette perspective que nous travaillons, et pas dans le marketing politique à court terme .
5 réponses à Parole d’internaute : Pourquoi une candidature supplémentaire ? (André)
- Démocratie Directe & Résilience dit :29 novembre 2016 à 8 h 54 min
IL existe un certain paradoxe dans vos propos que nous retrouvons à chaque échange cordial avec les GVs. Lorsque vous dites : « le référendum ne permettra qu’un oui ou un non et pas une participation populaire la plus large possible ». Que voulez-vous dire exactement ? La votation directe de l’ensemble des citoyens n’est-elle pas déjà la participation la plus large possible? Mais sans doute voulez-vous dire que le projet proposé n’a pas été élaboré « lui même » par une large proportion des citoyens. C’est un argument bien connu auquel nous apportons deux réponses :
1. Nous sommes dans l’attente d’un projet de nouveau corpus législatif depuis plus de 10 ans que le mouvement constituant existe. Et nous n’avons toujours rien vu venir, sauf le nôtre.
2. Une question reste floue au sein des GVs : à supposer qu’un projet global et cohérent finisse par voir le jour, émanant de travaux conduits par « le plus grand nombre possible » de citoyens bénévoles (combien d’ailleurs?). Ce projet sera-t-il soumis à référendum, ou adopté d’autorité au prétexte qu’il aura été conçu par le plus grande nombre possible. Cette question n’est pas tranchée au sein des GVs et constituants….
Si le projet doit être adopté par référendum, cela revient alors au même quelque soit le projet proposé : les citoyens jugeront sur la base des propositions concrètes après débat préalable suffisamment long. Nous avons d’ailleurs prévu au moins 6 mois de débat contradictoire citoyen avant de soumettre notre projet au suffrage universel. Si, par contre, le projet doit être adopté sans vote au prétexte que son élaboration a été démocratiquement vertueuse (!), nous disons qu’il y a problème…..Enfin, lorsque vous dites que les voix qui se porteront sur notre candidat risquent de faire défaut à un autre, pouvez vous préciser à qui vous pensez exactement?
- Aline C. dit :24 mars 2017 à 16 h 26 min
Je me permets de répondre à la dernière question (même plusieurs mois après !)… PHILIPPE André parle de la « France Insoumise » qui est le parti politique de Jean-Luc Mélenchon. Il pense donc que le candidat de « Démocratie directe et Résilience » fera perdre des voix à ce dernier. Voilà, c’est tout ce que je voulais dire !
A bon entendeur, salut !
- Démocratie Directe & Résilience dit :27 mars 2017 à 10 h 57 min
Le délai n’est pas un problème car il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cela dit votre propos est étrange…. Qu’est-ce qui peut bien vous faire croire que les sympathisants de DDR sont solidaires électoralement de M. Mélenchon ?
- Aline C. dit :27 mars 2017 à 13 h 46 min
Euh… Je n’ai pas sous-entendu que les membres de DDR étaient pour le parti de M. Mélenchon.
Dans ma première intervention, je voulais juste clarifier ce qui n’avait l’air de ne pas avoir été compris (mon ego a pris le dessus !). Je me rends compte maintenant qu’elle n’ést pas pertinente et qu’elle mène à des quiproquos !
Parole d’internaute : A propos de la stratégie (jmg)
Publié le 29 novembre 2016
Tout d’abord merci pour votre travail et pour ce que cela ouvre comme réflexion. Pourtant, si je regarde la finalité que je souhaite comme beaucoup d’autres Français – profiter de cette élection présidentielle pour faire émerger le plus rapidement possible une nouvelle démocratie- je me dis que vos objectifs sont trop lointains pour être efficaces.
Réponse DDR : Nous ne recherchons pas l’efficacité mais la justesse de l’analyse. C’est ce qui distingue la politique du marketing électoral.
Si par bonheur vous obtenez les signatures et moyens suffisants et donc un statut de prétendant qui vous donne accès aux médias, il me semble improbable que vous soyez suivis – et même seulement entendus – par le peuple si vous vous contentez d’expliquer votre nouvelle démocratie , même si elle ouvre des horizons totalement nouveaux.
Réponse DDR : Dans un premier temps nous ne cherchons pas à être suivis, nous nous contenterions d’être visible.
Pourtant votre travail doit déboucher sur quelque chose, par exemple forcer la main aux autres candidats pour faire bouger les choses . Comme aux échecs ! J’essaie d’expliquer aux gens pourquoi le seul vote possible est le vote blanc , pour moi et dans le contexte actuel des programmes et des candidats. Aux désespérés qui veulent voter Front National, j’essaie de leur faire comprendre que ce n’est pas la solution, et que s’ils veulent vraiment changer les choses, seul le vote blanc le permettra. Aux autres qui doutent à la fois de la gauche et de la droite classique, qui font le constat que notre système est obsolète et met notre pays en péril, je dis la même chose : surtout allez voter, mais votez blanc ! Pourquoi ? Apres le résultat, nous ( le peuple) pourrons dire au prochain élu qu’il est illégitime et que nous lui refusons le pouvoir ! Et plus le vote blanc sera consistant, plus l’idée aura du poids. En effet, que va représenter ce nouvel « élu » comme pourcentage de la population ? En tous cas jamais la moitié. Arrivera-t-il à 20 à 30 % ??? C’est grotesque !
Réponse DDR : Nous sommes pour la reconnaissance du vote blanc, mais en y ajoutant la condition qu’il soit invalidant. Dans ce cas, une brèche serait effectivement ouverte dans le système verrouillé de la démocratie représentative. Une victoire du vote blanc à une élection signifierait alors : nous ne voulons plus de ce système électoral. Et ce serait la début de la fin pour la démocratie représentative. Nous appuyons donc sans réserve le vote blanc invalidant
Une autre option ( de vote) serait possible si nous pouvions faire bouger le contexte. En demandant aux prétendants au trône de nous présenter un programme de re-fondation de notre système, assorti d’un calendrier et doté d’un outil de contrôle de la mise en place de ce programme que le peuple maitriserait ( tirage au sort et mandat de courte durée ) . Peut- être leur demander aussi de se présenter avec une équipe chargée de cette mise en oeuvre ? L’homme providentiel que nous avons jusqu’à présent cru capable de nous représenter n’existe pas .
Réponse DDR : Comment demander cela aux candidats ? L’outil juridique n’existe pas !… L’idée est intéressante, mais vous devriez préciser le mode opératoire que vous imaginez pour y parvenir
Il me semble que si nous ne forçons pas le jeu du politique, nous n’avancerons pas . Et c’est peut-etre ce que vous pourriez faire : enfoncer le clou sur la notion de légitimité, insister sur une nouvelle représentativité ( restreinte et contrôlée),etc.. Montrer aux gens que nous ne sommes plus en démocratie à travers les exemples quotidiens . Il faut acculer les candidats à nous présenter quelque chose de construit en leur faisant comprendre que cette fois, le peuple n’acceptera plus de continuer dans la voie suicidaire.
Réponse DDR : Pour ce qui concerne la fonction législative , nous ne proposons pas une « nouvelle représentativité », nous prônons la démocratie directe qui exclut toute forme de représentation. Pour ce qui concerne la fonction exécutive, nous proposons des mandats impératifs révocables par les agoras.
Sans doute avez vous préparé votre stratégie et votre discours pour qu’il soit audible et efficace ? Je tenais naïvement à vous proposer ces quelques idées simples, car je crois que la solution passera par là: les gens sont trop désemparés et les grandes théories les rebutent. Pour preuve, c’est entre autre là-dessus que Marine Le Pen surfe et gagne.
Réponse DDR : Pour nous Le FN n’a rien de particulier par rapport aux autres partis. Tous procèdent du même système oligocratique. Les différences entre eux sont minimes et ne portent que sur les ressorts de l’argumentaire commercial pour obtenir des voix. Par ailleurs chaque parti peut être, à un moment donné et compte tenu de l’état ponctuel de l’opinion publique, plus ou moins efficace qu’un autre pour servir l’oligarchie. Ni plus, ni moins.
Parole d’internaute : Questions sur le programme
Publié le 26 juin 2016
Bonjour,
j’ai écouté votre présentation de programme et des points me posent question :sur la liberté individuelle :
1) le principe de précaution disparaitrait : quid du nucléaire, OGM, pesticides, gaz de schiste… tant qu »on ne verrait pas d’effets dévastateurs objectifs rien ne pourrait empêcher les essais
2) suppression des aspects subjectifs et de la souffrance morale ?: exemple du harcèlement moral, ou sexuel, du viol sur enfant dont les effets sur l’état subjectif de la personne sont significatifs et entraine une souffrance forte qui n’est pas forcement mesurable scientifiquement et objectivement.
Danger +++!! Ces principes sont à ajuster collectivement par consensus mais ne peuvent être absolus. Merci pour votre réaction et réponses.
Cordialement.
E. Dumont
2 réponses à Parole d’internaute : Questions sur le programme
- Démocratie Directe & Résilience dit :26 juin 2016 à 7 h 09 min
Effectivement, nous considérons que le principe de précaution, tel qu’il est entendu par le pouvoir actuel, ne peut pas être qualifié de « principe » dans la mesure où la notion de « précaution» est insuffisamment définie. Sa tentative d’exposé dans la charte de l’environnement de 2005 (notamment à l’article 5), n’est qu’un charabia plus proche de la littérature que de la rédaction juridique. Voir son commentaire critique ici : https://youtu.be/w9p_sAAA74E?list=PLin6ZE6xCKvI68EcR6jxdKA31He2VKpl1
Notre principe de la nuisance objectivement mesurable, par contre nous livre des règles d’interprétation plus claires pour les sujets que vous citez :
Le nucléaire : de notre point de vue, le fonctionnement d’une centrale nucléaire ne crée pas de nuisance objectivement mesurable. Seuls ses dysfonctionnements éventuels ont pu en créer, ceux-ci objectivement mesurables sans aucun conteste comme à Tchernobyl, ou Fukushima, par exemple. Dans la constitution nouvelle, le secteur de l’énergie est géré par le service public marchand, sous contrôle des agoras. Il en résulte que la continuation de l’industrie nucléaire ne pourra être confirmée qu’à deux conditions :
1. que le peuple décide par démocratie directe d’élire une équipe gouvernante de l’énergie qui confirme la continuation du nucléaire, au lieu d’élire une équipe qui a inscrit dans son programme l’arrêt du nucléaire. Et ce, tout étant pleinement conscient des problèmes de dysfonctionnement possible, de maintenance et de démantèlement à terme. Il ne faut pas perdre de vue, que la seule légitimité reconnue est celle du peuple lorsqu’il s’exprime par voie de démocratie directe et que cet axiome clôt tout débat. C’est en tout cas, notre principe de légitimité, et s’il contesté, il faudrait en proposer un autre….
2. la deuxième condition est que les citoyens composant l’équipe gouvernante du secteur nucléaire acceptent d’être traduits en justice pour atteinte suprême à l’intégrité des biens et des personnes en cas de dysfonctionnement avéré, c’est à dire d’encourir individuellement une sanction maximaleLes OGM : le problème des organismes génétiquement modifiés est réglé par le Code de l’éthique (p.83 à 85 du Programme global), de la recherche et de la condition animale qui prohibe toute intervention humaine sur le génome. Ce code a été annexé à la constitution précisément pour apporter un certain nombre de dérogations, limitées mais argumentées, au principe de la nuisance objectivement mesurable.
Les pesticides : l’utilisation des pesticides, ainsi que de tous les intrants agricoles de synthèse sont prohibés par l’article 119 de la constitution nouvelle, au motif qu’ils génèrent une nuisance objectivement mesurable aux personnes et à l’environnement (cf. également la Charte des ressources naturelles et de l’envoronnement)
Les gaz de schistes : la décision d’extraire ou non les gaz de schiste relève du service public de l’énergie, dont les dirigeants et le programme est validé par le peuple par voie de démocratie directe. C’est donc le peuple dans son entier qui en décidera.
Concernant les aspects subjectifs de la nuisance, vous ne pouvez amalgamer le viol sur enfant (ou même sur adulte) et le harcèlement moral. Nous considérons le viol comme une atteinte à l’intégrité physique de l’individu, puisque l’article 23 de la constitution indique que « La préhension physique non consentie est considérée comme une atteinte à l’intégrité physique ». Le viol est donc réprimé par la constitution nouvelle et même sensiblement plus qu’aujourd’hui puisque nous rejetons les système des circonstances atténuantes.
Pour ce qui concerne ce qui est dénommé actuellement « harcèlement moral » sous toutes ses formes, nous considérons effectivement que le délit n’est pas constitué, tant que la nuisance invoquée n’est pas objectivement mesurée, et tant que le « nuisé » conserve objectivement la possibilité de s’y soustraire (art. 22-33-2 du code pénal abrogé). Nous considérons que la liberté individuelle ne peut être limitée qu’en fonction de principes clairs et non de ressentis subjectifs ou de décisions judiciaires guidées par l’air du temps. Or c’est précisément ce qui se passe aujourd’hui où la liberté individuelle peut être réduite à tout moment par une poignée de décideurs sans qu’aucun principe constitutionnel ne s’y oppose.
- Sagon dit :25 octobre 2016 à 11 h 09 mn
bonjour, dubitatif et méfiant en relation au sigle choisi. Me méfie des aspirateurs qui tentent d’embrasser des tas de termes à la mode, des termes volontairement transformés en mots-valises afin d’être mieux affadis pour faire le buz, faire croire …
L’utilisation du terme « résilience » devra montrer sans cesse de parfaites pertinences!
Je reste attentif, à l’écoute.
Bon courage à chacun, cordialement,
Patrick Sagon
Parole d’internaute : Eric
Publié le 4 mai 2016
Sujet : économie politique du projet
Je suis ravi de voir un projet citoyen prendre forme et j’avoue que le votre m’interpelle à bien des égards. Je retiens surtout deux aspects du projet: le respect de la liberté individuelle d’agir, d’entreprendre, de s’exprimer, et le concept de démocratie directe couplé à une gestion transparente des ressources publiques.
Une chose m’échappe cependant: tout votre projet est basé sur le financement d’un service public gratuit par un autre service public marchand alors même que vous entendez respecter la liberté de chacun des citoyens d’entreprendre ce qui implique deux économies: une libre et l’autre étatique. Il semblerait acquis de nos jours qu’une économie d’état n’engendre rien d’autre que la mauvaise gestion et une qualité de services douteuse. Mauvaise gestion par manque d’intérêt personnel ou tout simplement par manque de capacité, en effet, il est fort probable que les plus qualifiés seront attirés par l’économie libre et ses possibilités de réussite personnelle.
Par ailleurs, par quel miracle économique l’économie marchande publique pourra-t-elle générer suffisamment de bénéfices pour à la fois payer ses charges (salaires, etc), réinvestir dans la recherche, enfin tout ce qui permet à une entreprise de survivre et en même temps payer toute la partie gratuite des bienfaits de votre état? A moins de vendre ses produits à des prix bien plus élevés que sa concurrence internationale, cela sera impossible. Il faudra donc ériger des barrières douanières prohibitives? Cela veut dire aussi que nos produits seront bien plus chers et donc difficilement exportable voire pas du tout.
J’ai cité ici une infime partie des questions que soulève votre projet dans son aspect économique qui me ne semble absolument pas viable.
Une réponse à Parole d’internaute : Eric
- Démocratie Directe & Résilience dit :4 mai 2016 à 7 h 28 min
Rectifions tout d’abord certains points :
Vous dites : « tout votre projet est basé sur le financement d’un service public gratuit par un autre service public marchand ». Ce n’est pas exact ! Notre projet est basé sur 13 grandes ruptures avec le système sociopolitique actuel et celle que vous citez n’est que l’une des treize.Vous dites ensuite : « Il semblerait acquis de nos jours qu’une économie d’état n’engendre rien d’autre que la mauvaise gestion et une qualité de services douteuse »…. Cette affirmation mérite d’être tempérée. Il n’existe actuellement que deux services marchands gérés intégralement par l’Etat : la SNCF et la Poste. Juger que ces services d’état « n’engendre rien d’autre que de la mauvaise gestion et une qualité de services douteuse » nous paraît contestable. D’autre part, et c’est sans doute cela le plus important, les gestionnaires des services publics auront reçu mandat impératif de réaliser le budget prévisionnel, secteur par secteur, sur lequel ils auront été élus. Préjuger du désintérêt des plus qualifiés pour le secteur privé est un pronostic qui n’engage que vous, et qui n’a rien d’évident dans une société où les principaux piliers socioéconomiques auront été modifiés. Encore une fois, vous ne pouvez injecter dans le système actuel une seule de nos dispositions, sans tenir compte de l’injection simultanée de toutes les autres et de leur globalité (système monétaire, transmission de la propriété, propriété collective du foncier, limitation de la loi, abolition de la personne morale, etc….). Sinon, bien entendu, cela ne marche pas.
Vous vous interrogez ensuite : « par quel miracle économique l’économie marchande publique pourra-t-elle générer suffisamment de bénéfices pour à la fois payer ses charges …… et payer toute la partie gratuite des bienfaits de votre état ?». Il n’est pas question de réaliser des miracles, mais d’équilibrer un budget avec des chiffres crédibles. Pour ce faire, nous avons établi des calculs prévisionnels détaillés dont vous trouverez les résultats dans le CR Global (pages 35 à 42) : http://www.democratie-directe.com/documents/CR_Global.pdf
Vous agitez ensuite le spectre du protectionnisme en craignant que nos produits issus du secteur public marchand soient plus chers que les produits du reste du monde et qu’il faille ériger des barrières douanières. Là encore, vous vous placez dans l’optique d’une économie mondialisée qui continue sa croissance effrénée basée sur un pétrole bon marché. Pour notre part, nous avons un pronostic différent car nous pensons que la croissance vient d’atteindre son apogée et que la décroissance entropique du monde industriel va bientôt s’installer par suite de la déplétion des ressources naturelles. Dans ces conditions, nos produits risquent de ne pas être plus cher que ceux venus de l’autre bout du monde. Et quoi qu’il en soit, nous pensons que le protectionnisme peut être un mode gestion salutaire dans certains cas, ce que l’histoire a d’ailleurs maintes fois validé.
Vous concluez en déclarant notre projet économique ne vous semble « absolument pas viable ». Cette affirmation nous intéresse, dans la mesure où elle est argumentée dans le détail et nous sommes disposés à en débattre avec vous lors d’une de nos prochaines réunions physiques mensuelles à Paris ou hebdomadaires par Skype.
Parole d’internaute : Gillaizeau
Publié le 4 mai 2016
Divergence…
Je suis d’accord sur le fond mais pas pleinement… Votre idéologie ne va pas assez loin. Aujourd’hui déjà la société est internationale, il n’est plus question de régler chacun ces bouts de territoire volés en leur temps. Il convient de s’organiser internationalement. Le Grand Code serait fondé sur – l’amour et le respect de l’autre : chose vitale – il inclurait une éthique humaine fondamentale (liberté, égalité, fraternité), une morale reposant sur les seuls 10 commandements universels (largement suffisants) et viserait la protection et la distribution des richesses naturelles (bien commun international), ainsi que les droits naturels de l’humain (incluant nécessairement la santé, la sécurité (dont le pénal), le travail et la liberté de religion). Tous les pays de tous les continents (Europe, USA, Afrique, Asie, Russie, Australie) y seraient assujettis. Chaque pays n’aurait qu’à constitutionnaliser de la manière la plus limpide pour être compris de tous les citoyens les règles commerciales (celles des affaires), patrimoniales (dont un droit d’usage privé), fiscales & bancaires, selon leur constitution nationale, et en dernier lieu mais les plus importantes, celles communales, réglant les questions publiques de l’enseignement, des travaux et de la recherche, et surtout de la Démocratie réelle. Finalement, cela nous donne 1 Grand Code + 5 codes nationaux. Bien sûr, l’étalon demeurerait l’argent, mais la spéculation serait totalement bannie et pourchassée. Ah là, allez-vous me dire les soucis vont recommencer !
Bon courage
5 réponses à Parole d’internaute : Gillaizeau
- Démocratie Directe & Résilience dit :4 mai 2016 à 7 h 20 min
Vous avez naturellement raison, mais vous ne donnez pas le mode d’emploi pour arriver à convoquer, puis à convaincre les habitants de la terre entière. Vous pouvez d’ailleurs constater que nos analyses sur la décroissance industrielle programmée valent pour tous les pays de la planète. Néanmoins, il est exact que nous avons réduit notre ligne de mire politique au seul peuple français, mais c’est pour la bonne et simple raison qu’il n’y a qu’en France que nous pouvons suivre notre stratégie, c’est à dire participer à l’élection présidentielle!
Cela dit, nous espérons bien que nos idées, une fois diffusées en France, pourront être reprises par les autres pays. Notre stratégie internationaliste a bien été évoquée dans nos réunions préparatoires (CR Global), mais pas suffisamment. Il conviendrait que nous engagions un débat interne sur cette question, auquel d’ailleurs vous pourriez être associée si vous le désirez..
- GILLAIZEAU dit :4 mai 2016 à 9 h 06 min
Merci de votre réponse… Oui ma formulation est utopique car elle ne vise qu’un parangon d’individu encore à naître, mais pour ce qui est d’éduquer celui déjà né, sa « convocation » me semble réalisée : point positif ; quant à le convaincre : souhaitons le plus d’adhésions véritablement personnelles, celles-là seules éviteraient les retournements de veste si courants, alors luttons pour une élévation du citoyen sur des bases solides, celles-là mêmes pour lesquelles vous œuvrez : félicitations et merci.
- champion dit :23 juin 2016 à 10 h 05 min
très intéressée par votre projet .je n’ai pas trouvé le nom ni la photo de votre cansidat.
je vous ferais certainement un petit don.
danielle
- champion dit :23 juin 2016 à 10 h 06 min
j’ adhère a votre projet.
- Démocratie Directe & Résilience dit :23 juin 2016 à 10 h 43 min
Pour ce qui concerne le candidat, vous avez la réponse ici : http://www.democratie-directe.com/presentation-du-programme-par-le-candidat-du-mouvement/
J’ai lu tout vos travaux et les ai largement appréciés, comme je vous l’ai indiqué dans mon premier message. Mais je crois d’avantage dans la construction collective (une constituante avec tirage au sort d’une partie importante de constituant-e-s). Encore une fois, votre travail est super excellent, mais le référendum ne permettra qu’un oui ou un non et non pas une participation populaire la plus large possible. C’est cette méthode qui me paraît très importante, quitte à obtenir un résultat moins « bon », mais il sera le NOTRE, à toutes et tous, et pas une constitution extrêmement fignolée comme celle que vous avez construite. Et je le répète, si comme je l’espère, La France Insoumise parvient à se mettre en situation de mettre son programme en place, je tenterai, avec tous mes moyens, d’utiliser vos travaux pour qu’ils soient utilisés dans la construction de la nouvelle constitution.
Pour conclure, présenter un candidat supplémentaire, qui ne recueillera que très peu de suffrages, enlèvera ceux-ci à une candidature qui peut prétendre à fédérer tou-te-s les citoyen-ne-s qui espèrent en des valeurs communes : Vivre ensemble et en paix, le partage, ne plus détruire la planète, …